Les humeurs de post-accouchement

On parle beaucoup des sautes d’humeurs et envies « spéciales » pendant la grossesse, mais rarement des états d’âmes qui suivent la naissance de bébé. Je ne parle pas du baby blues ici, mais de l’envie de trouver une certaine sérénité. Une fois l’accouchement passé, voilà que toute la famille, belle-famille, amis et proches débarquent à la clinique pour « voir » le nouvel arrivant. C’est tout à fait légitime. Oui, mais quand on vient d’accoucher, on est FA-TI-GUEE ! On ne souhaite qu’une seule chose : dormir ! Mais ça, c’est un détail pour les autres.

Ne souhaitant pas me retrouver à la maison avec des visites tous les jours à n’en plus finir, j’avais prévenu pour ma part de venir voir Féeline à la clinique. Parce que d’une : pas de ménage à faire après leur passage (et ce n’est pas DU TOUT négligeable). Ensuite, parce qu’à la maison, même si on connait l’heure d’arrivée, on ne connait pas l’heure de départ, alors qu’en clinique, il y a des heures de visites à respecter !

Oui, on peut dire que j’avais déjà pensé à tout ça avant d’accoucher. Oui, mais… Je n’avais pas prévu que Féeline aurait un souci de santé un jour après sa naissance : elle s’est mise à vomir du sang (un ulcère à l’estomac). Si bien qu’elle passa trois jours en néonatologie où les proches pouvaient la voir à travers une vitre.

Je suis restée pourtant une bonne semaine à la clinique, sans pouvoir me reposer, car comment dormir en sachant mon bébé loin de moi ? Comment me reposer alors que je devais tirer mon lait avec une satanée machine le plus souvent possible pour stimuler la montée de lait ? Comment me relaxer en m’inquiétant de savoir ce que Féeline avait ? La télévision m’ennuyait au plus haut point, me concentrer sur un livre était mission impossible. Ces trois journées ont étés les plus longues de mon existence. Alors, dès que je le pouvais, je descendais dans le service qui gérait ma petite fée et je restais à ses côtés.

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Tout ça pour dire qu’une fois rentré à la maison, les visites n’ont pas tardé. J’ai demandé à Papa Fauve de faire en sorte que l’on concentre un maximum de gens sur une même après-midi, pour ne pas avoir TOUS LES JOURS des gens chez moi.

Je voulais rester dans ma bulle avec ma fille !

Pourquoi ? Pas seulement pour me reposer (même si je dormais littéralement debout). Mais, la pédiatre m’avais mise en garde sur les maladies, les enfants en bas âges qui ne devaient pas l’approcher pendant les trois premiers mois, surtout avec ce qu’elle avait eu, etc. Je suis alors devenue (parano) hyper vigilante.

Et à chaque fois que quelqu’un entrait dans la maison, je jouais au policier :
– Comment ça va ? Pas malade ? Pas enrhumé ?

Je jouais au garde du corps aussi :
– Ne t’approche pas trop près ! Ne la touche pas !

Mon cœur faisait des bons et ma gorge se serrait à chaque fois que quelqu’un venait lui toucher le visage ou les mains.

Certaines personnes me disaient :
– Je peux lui toucher la main, ça craint pas !

Euh, non c’est vrai qu’elle ne met pas sa main à la bouche !! C’est là aussi que l’on se rend compte du manque d’hygiène de certain. Sortir des toilettes sans se laver les mains après. Les voyant faire et s’apprêtant à venir rôder autour de mon petit trésor, j’ai commencé à faire la remarque à « ces » personnes en question, qui pour le coup se sentaient gênées.

Mais, malgré toute la bienveillance possible, on ne peut pas passer derrière tout le monde. J’avais alors trouvé la parade les premiers mois en lui mettant des chaussettes faisant office de gant pour officiellement l’empêcher de se griffer le visage, officieusement, pour la protéger des microbes.

Passé le cap des trois, puis des quatre mois, j’ai commencé à me détendre et à ne plus trop regarder dans les moindres détails au niveau hygiène. Il est très important aussi que leur anticorps se fassent et pour cela laisser les enfants être confrontés aux maladies diverses, comme ils le sont en crèche, puis à l’école. Cependant, les premiers mois de vie, il faut faire très attention, une bronchiolite est vite arrivée. L’idée que mon bébé me soit de nouveau retiré ne serait-ce que pour quelques jours m’était insupportable.

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Alors oui, je suis devenue chiante, il faut bien le dire, hyper attentionnée, contrôlant tout et tout le monde, mais je m’en fichais royalement et si c’était à refaire, je le referais sans hésitation, voire je serais même davantage ferme. C’est moi la mère, la louve, qui veille sur ma petite. Et quand j’entends des :

– Oh, de notre temps, on ne faisait pas comme ça…
– A l’époque, on ne prenait pas autant de précaution…
– Si j’avais élevé mes enfants comme ça, je ne m’en serais pas sortie…

Bla bla bla…

Qu’est-ce que ça a le don de m’agacer ces réflexions à deux sous. A l’époque, il y avait bien plus de problèmes que maintenant concernant la santé. A l’époque, les enfants étaient souvent livrés à eux-mêmes, on ne s’en occupait pas comme maintenant. Alors, chacun fait comme il veut, comme il peut avec ses moyens, ses expériences, ses envies, et puis c’est tout ! Il n’y a pas de comparaison à faire !

Alors voilà, pendant ma grossesse, je n’ai pas eu de saute d’humeur, pas de problème majeur avec mon entourage. Par contre, une fois Féeline dans mes bras, j’étais devenue une véritable tigresse face aux dangers potentiels.
Je ne pense pas être la seule dans ce cas, enfin j’espère ! (✿◠‿◠)

Et vous dans tout ça ?
Avez-vous bien vécu votre séjour à la clinique ?
Comment avez-vous géré les visites ?
Avez-vous été regardante de l’hygiène les premiers mois ?

En tout cas, n’hésitez pas à partager votre expérience sur le sujet ! ✍

4 commentaires sur « Les humeurs de post-accouchement »

  1. J’avoue avoir été assez zen de ce côté là, moi ce qui m’énervait s’était surtout que les gens aient du mal à comprendre que passer de bras en bras, pour un bébé, c’est fatiguant, et qu’il faut respecter son rythme et le laisser dormir!

    Aimé par 1 personne

    1. Merci !
      Effectivement, passer de bras en bras, j’ai connu ça aussi ! Ma fille n’avait pas un jour que la belle-mère, la belle-soeur, la tante, la grand-mère et j’en passe voulaient la prendre dans les bras. J’y ai mis le hola assez rapidement. Mais, les gens ont du mal à comprendre ça malheureusement.
      Belle soirée 🙂

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  2. Lé séjour à la clinique et les premières visites se sont bien passées car on avait décidé de les limiter et c’était très bien comme ça. J’avais besoin de ses premiers instant pour découvrir mon bébé, je n’aimais pas qu’il passe de bras en bras non plus. Au départ je ne le donnais pas à tout le monde et puis un bébé, c’est avant tout de ceux de sa mère dont il a besoin car il n’a connu qu’elle pendant 9 mois mai sua les gens ne le comprennent pas forcément !

    Les remarques « de mon temps on faisait comme ça » moi aussi ça m’agace, j’ai envie de leur dire « oui et bien justement on est plus à ton époque il faut vivre avec son temps » mais boula plupart du temps je dis oui sans vraiment écouter 😀

    En ce qui concerne l’hygiène bizarrement j’étais plutôt détendue de côté la !
    bises

    Aimé par 1 personne

    1. Effectivement, les gens ont du mal à comprendre qu’on veuille encore rester dans notre bulle avec bébé. Et pour l’hygiène, c’est vrai que j’étais vraiment regardante, mais cela venait surtout du souci de santé qu’avait eu ma fille à la naissance.
      Merci pour ce partage ! 🙂
      Douce fin de journée

      Aimé par 1 personne

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