Hey mes Fétiches, j’espère que vous allez bien. J’avais envie de vous parler de la violence aussi bien physique que verbale dès la maternelle et plus particulièrement de l’harcèlement scolaire. En tant que parents, éducateurs ou encadrant de jeunes enfants, il est nécessaire de bien comprendre comment naît le « harcèlement » et comment agir, prévenir, et y mettre un terme. Ce n’est pas anodin si je vous parle de ça aujourd’hui, ma fille de seulement 4 ans, qui adore l’école et demande même le weekend quand elle retournera à l’école nous a pour la première fois dit hier qu’elle ne voulait plus y aller. Bon, jusque là, les enfants, avec eux, un jour c’est blanc, l’autre noir, on relativise beaucoup. Mais, la concernant, cela nous a tout de même surpris.
Et cet après-midi, alors qu’elle jouait dans la cours, Papa Fauve est resté un peu pour la regarder dans la cour et il a nettement vu un garçon, puis deux, la tirer du toboggan par le bras ou la capuche jusqu’à la faire tomber… Et ce, trois fois de suite jusqu’à ce qu’elle se mette à pleurer. Les encadrants étaient visiblement bien occupés à discuter… La surveillante du portail, voyant Papa Fauve prêt à bondir, a demandé ce qui l’intriguait et a ensuite réagit en prenant les trois enfants pour les emmener à l’intérieur.
Ce sont des enfants, on se dit qu’à leur âge, ils sont innocents, qu’ils seraient incapable de faire ça par méchanceté, ils ne voient pas le mal, etc, etc. Grossière erreur ! Souvenez-vous de vos années de maternelle, personnellement, je m’en souviens et je sais qu’on découvre, qu’on répète ce que nous voyons chez nous, avec nos parent, ce que nous voyons à la télévision, et tout ça a des répercutions. Le harcèlement n’apparaît pas soudainement et mystérieusement chez les enfants. Cela se développe au fur et à mesure de leur vécu.
Qu’il s’agisse de bousculades, de bagarres, d’insultes, d’intimidation, de publications de photos intimes sur les réseaux sociaux, ce sont beaucoup trop d’enfants qui subissent de façon répétée l’agressivité à l’école. C’est inadmissible ! Troubles du sommeil, phobie sociale, anxiété, dépression, autant de symptômes qui sont la conséquence directe du harcèlement scolaire. Pour les plus fragiles, ils peuvent conduire à des comportements suicidaires.
Une origine ?
Dans certaines familles, les enfants peuvent subir ou observer des violences au quotidien : agression verbale ou physique, punition corporelle, chantage… Ces expériences dans le cadre familial peuvent amener les enfants, qui apprennent de l’exemple de leurs parents, à adopter des comportements agressifs et à être impliqués dans des actes de harcèlement, dès la petite enfance. Les enfants « agresseurs » se sentent puissants face aux enfants « intimidés » et prennent du plaisir à rabaisser, humilier, blesser… C’est le début d’une longue spirale infernale qui se doit d’être couper nette à la racine. Certains enfants « suiveurs » vont suivre l’enfant « agresseurs », bêtement, juste pour se sentir important. Les profils sont quasiment toujours les mêmes et c’est aux parents, éducateurs, encadrants de savoir les reconnaître et savoir surtout bien agir face à cela.
En maternelle, les comportements agressifs ou d’intimidation apparaissent et se développent d’une façon bien construite ! Les plus jeunes, entre 2 et 4 ans, peuvent commencer à adopter ces comportements pour défendre leurs biens, leur territoire et leurs amitiés. Les plus âgés, entre 4 et 6 ans, adoptent ces comportements pour menacer ou intimider les autres enfants.
Ces comportements d’agressivité précoce se développent systématiquement en fonction de la réaction de l’enfant ciblé : s’il pleure, se soumet et cède le jouet, l’enfant « agresseur » est plus susceptible de cibler à nouveau le même enfant, et le harcèlement s’installera. Parfois, la soumission de l’enfant ciblé peut devenir gratifiante en elle-même et l’enfant « agresseur » peut sourire et prendre plaisir à blesser l’autre volontairement. Autorisés à continuer, ces comportements peuvent conduire à un véritable cas de harcèlement. Et les enfants « suiveurs » peuvent se montrer très nombreux, s’en prenant aussi à leur tout à la même victime.
Comment agir face à cela ?
Lorsqu’une situation d’intimidation se produit, il faut agir immédiatement. La première chose à faire lorsqu’on assiste à une scène d’intimidation, d’agressivité verbale ou physique est de s’occuper de la victime, ne pas donner de l’importance à l’agresseur, juste dire « stop » et parler, rassurer l’enfant « victime », l’inciter à se défendre, à aller parler à un adulte de celui ou celle qui l’embête. L’important est de lui donner la parole, de lui montrer qu’on le soutient et qu’on est là pour lui ou elle. Ce qui est primordial, c’est le dialogue : pour que l’enfant se sente épaulé et compris afin de lui redonner confiance en lui.
Ensuite, vient le moment de parler à l’enfant « agresseur », de lui expliquer les choses de manière empathiques afin qu’il comprenne ce que l’autre a pu ressentir. Et c’est bien là tout l’art de la communication. Expliquer pourquoi il ne faut pas faire ce genre de choses. Bien évidemment, il est nécessaire d’en parler aux parents et de surveiller le profil repéré, car je vous le rappelle, un enfant « agresseur » reste un danger tant qu’il n’a pas totalement ingéré ce mauvais comportement tout comme l’enfant « victime » restera victime s’il ne se sent pas entendu et qu’il n’aura pas confiance en lui.
Les enfants ne sont malheureusement pas de petits anges auréolés jouant innocemment, en paix et respect, non, n’oublions pas que ce sont avant tout des mini-nous, innocent de par leur immaturité, mais en totale découverte de la vie sociale, du bien et du mal, sans principes ni fondements… C’est à nous de leur montrer la voix, de la bonne manière en leur donnant toutes les clés pour réussir. Apprendre à se défendre, car prévenir est une chose, mais malheureusement, nous ne vivons pas dans un monde de Bisounours et la méchanceté est et sera toujours là… Nous pouvons cependant tenter de la réduire au maximum ! Apprendre l’empathie ou du moins les bases afin que l’enfant se projette et se mette à la place de l’autre. Il existe d’ailleurs de nombreux jeux pour apprendre les émotions et l’empathie, je vous ferai dans l’avenir un petit topo sur le sujet…
Sur ce, je vous dis à très vite ^^
Sources : Bloghotoys
Ayant été victime de violence dès l’école maternelle, ce dont je me souviens très très bien, je trouve ton article super intéressant. Par leur inaction, certains adultes légitiment des comportements inacceptables sous couvert de l’âge et, parfois, d’une certaine lâcheté… J’aime aussi beaucoup ce que tu dis sur l’importance d’écouter l’enfant victime. De ce que je peux voir, c’est encore assez peu la cas.
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Coucou, merci pour ton commentaire, et oui le problème vient souvent de la non réactivité des adultes. Ces derniers temps, ça commence à s’améliorer, les gens prennent de plus en plus conscience de ce fléau, mais ça n’avance pas vite… Il faut vraiment préparer le corps enseignant à ces situations et sensibiliser les jeunes. Belle soirée à toi 🙂
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