Au temps des châteaux forts

Coucou mes Fétiches ! Un peu d’histoire aujourd’hui, pour bien terminer l’année, ça vous dit ? Des anecdotes sur la vie au Moyen Âge, au temps des châteaux forts… Des trucs que j’aurai bien aimé apprendre en cours d’histoire au lieu des dates de guerre à retenir… Il y a beaucoup d’idées reçues concernant cette époque qui a tout de même durée près de 1000 ans (de l’an 476 à 1453 / 1492), voilà pourquoi j’avais envie de partager un peu de connaissance dans cet article spéciale culture… C’est important de ne jamais cesser d’apprendre, alors c’est parti pour se culturer (oui, oui, cultiver je voulais dire…)

Les châteaux brillaient

En effet, les châteaux forts n’ont pas toujours été de pierres grises et ternes que l’on connait aujourd’hui. Ils étaient à l’époque peints à la chaux blanche, ce qui rendaient les remparts et donjons brillants. Ils étincelaient au moindre rayon de soleil, avouez que cela devait être beau et impressionnant dans le paysage !

Les douves sèches

Malgré une idée très répandue selon laquelle les châteaux forts étaient entourés d’eau, les fossés appelés « douves » étaient pour la plupart secs et couverts d’herbes et de ronces Par contre, cachés sous l’herbe, des piquets pointus attendaient les assaillants imprudents de vouloir grimper les remparts.

Les donjons carrés sont devenus ronds

A partir du XIIe siècle, les donjons initialement carrés sont alors construit différemment afin de contrer les attaques. En effet, avec leurs côtés lisses et plats, les anciens donjons étaient des cibles faciles pour les projectiles et les échelles d’assaut.

Des châteaux équipés de toilettes

Les châteaux dur Moyen Âge étaient équipés de véritables W.-C., avec un système de tuyau menant vers l’extérieur. Cependant, il fallait très souvent nettoyer ce tuyau qui s’encrassait rapidement : c’était le travail de celui qu’on appelait « vidangeur »…
L’un des pires métiers qui fut !

Dormir dans un château fort

Les lits n’étaient pas communs à l’époque et seule la chambre du seigneur en était équipé. Il bénéficiait d’un grand lit, avec un matelas en plume d’oie couvert de draps et de fourrures diverses, alors que les autres habitants, domestiques, soldats, etc., dormaient sur des bancs durs ou même par terre ! Et pour la petite anecdote, lorsque le seigneur recevait de la famille ou des invités de renom, il les faisait dormir avec lui et sa femme, bien serrés dans le même lit ! Bonjour le confort !

Manger au château

Les repas des convives et autres personnes du château mangeaient sur des tranchoirs (de grandes tranches de pain rassis), alors que les seigneurs étaient les seuls à manger dans de vraies assiettes et couverts. Bon, il faut savoir que la fourchette n’a été inventée qu’au XIVe siècle en Espagne, donc, pour manger, on piquait la viande avec son couteau et on la tenait avec trois doigts (pas plus, sinon on avait l’air mal élevé).

Les dames et les demoiselles ne mettaient jamais les mains dans le plat. Tout gentilhomme assis à côté d’une dame, se devait de lui préparer son assiette, de lui couper sa viande, afin d’éviter qu’elle ne se salisse les doigts. Il ne lui restait plus qu’après à déguster son repas du bout des doigts.

Les seigneurs et nobles du Moyen Âge mangeaient vingt fois plus d’épices que nous : poivre, girofle, safran, gingembre, cannelle… Cela leur permettaient en réalité de masquer le véritable goût de la viande, souvent pourrissante ! Bon appétit !

Il n’y avait pas de gel hydroalcoolique à l’époque, mais il y avait de petites fontaines sculptées, appelées les aquamaniles, posées sur les tables. On se lavait les mains avant, pendant et après les repas.

Danse avec les troubadours

Dans les châteaux, les troubadours étaient de véritables stars, traités comme des rois. On leur donnait notamment de la viande crue à manger, car elle était censée entretenir la douceur de leur voix. Les troubadours (appelés ainsi dans le Sud) et les trouvères (appelés ainsi dans le Nord) étaient des trouveurs de mots, des poètes de l’époque. Ils composaient les paroles de leurs chansons. Les ménestrels, quant à eux, se contentaient de reprendre des chansons, ils n’étaient que des interprètes. Les bouffons, eux, étaient les imitateurs du Moyen Âge, ils imitaient beaucoup les bruits des animaux et des personnages célèbres, ils étaient là essentiellement pour faire rire. Parmi la troupe, beaucoup savaient également jongler et faire des pirouettes pour amuser la galerie.

Côté musique, les troubadours jouaient du pipeau appelé flageol, mais aussi de bombarde (ancêtre du hautbois), de vièle (ancêtre du violon), de rebec (autre forme de violon), de douçaine (flûte au son très doux), et même de luth (ancêtre de la guitare).

Concernant les danses, généralement à cette époque, on dansait en ronde, en se donnant la main. Il y avait plusieurs sortes de danses : la carole, où le musicien se tenait au centre de la ronde ; le branle, avec des pas plus rapide ; et la tresche, où l’on dansait en faisant de petits sauts. Mais, toutes ces danses restaient sages, d’où leur appellation de basses danses par opposition aux hautes danses des paysans, telle l’espringale, où l’on sautait plus haut et gesticulait plus vigoureusement.

La place de la femme

Bon, ce n’est pas une surprise, mais à cette époque, les femmes n’avaient que très peu de droits, elles obéissaient à leur père puis à leur mari. D’ailleurs, les filles de la noblesse étaient bien souvent mariées dès l’âge de 12 ans à un mari plus âgé qu’elle ne choisissait pas. Et le divorce était interdit. Dans certaines régions même, on punissait les femmes qui quittaient leur mari en les étouffant dans un bain de boue. En gros, mieux valait tuer son mari et faire passer cela pour un accident !

Les filles très laides et celles qui ne pouvaient avoir d’enfant étaient bien souvent chassées par leur famille ou mari et envoyées au couvent où elles finissaient leur vie. La mission principale d’une femme était d’enfanter. Point. Elles ne servaient à rien d’autres… Triste époque !

Les nobles n’allaitaient jamais leurs enfants. Elles les confiaient à une nourrice qui les allaitaient jusqu’à l’âge de 2 ans. Cela permettait aux dames de se remettre rapidement sur pied pour enfanter de nouveau, car un bébé sur trois mourrait avant ses un an et le taux de mortalité était si élevé chez les enfants de moins de 8 ans qu’il fallait assurer la relève et la descendance et donc féconder le plus possible. Du bétail humains en sommes !

Le plus triste sur le sort de ces dames est qu’elles étaient bien plus instruites que les hommes. En effet, dès l’âge de 6 ans, les garçons partaient apprendre leur métier de chevalier et ne passaient pas beaucoup de temps penchés sur les livres. Les filles par contre, restaient auprès de leur mère qui leur enseignait la couture, la musique, la cuisine, la lecture et l’écriture, sans oublier les mathématiques. Plus tard, c’était le rôle des femmes de tenir les comptes du château.

Comment être belle / beau au Moyen Âge ?

Rien de bien compliquer, les critères de beauté était d’être mince, avoir le teint pâle, les dents très blanches et les cheveux blonds. Pour ce faire, bon nombre de dames faisaient des régimes à outrance, blanchissaient leur peau avec des graines de raifort trempées dans du lait et se brossaient les dents avec (tenez-vous bien) de la poudre de sel, d’os de seiche et de coquillages divers. Pour finir, elles se coloraient les cheveux au safran. Miam !

Et pour les hommes, il fallait qu’ils soient énergiques, d’allure fringante, avec les dents blanches et surtout pas chauve.

Et l’hygiène dans tout cela ?

Contrairement à des idées reçues où l’on imagine un Moyen Âge crasseux où les gens sont sale, durant cette période, les gens se lavaient tous les jours. Avant, pendant et après chaque repas, il était coutume de se laver les mains. Tout comme après chaque repas, on se lavait les dents en mâchonnant une feuille de réglisse. Pour les plus aisés, on se nettoyait les dents à l’aide d’une poudre spéciale à base d’os de seiche et de coquillages broyés qui de surfait avait la notoriété de blanchir l’émail. Et ensuite, on se rinçait la bouche avec du vin parfumé à la menthe.

Pour les cheveux, on utilisait un shampooing à base de blanc d’œuf, de cendres et d’huile d’olive (dans le Sud) ou de suif (de gras de bélier dans le Nord). Je vous vois faire la grimace derrière vos écrans, mais pour votre gouverne, sachez que ces recettes bizarres de l’époque étaient aussi efficaces que nos produits actuels (et sans trucs chimiques et toxiques en plus). Alors, maintenant que vous connaissez les ingrédients, à vous de tester ces shampooings du Moyen Âge !

Ce n’est qu’à la fin du Moyen Âge, vers le XVe siècle, que de grandes épidémies firent leur apparitions en Europe, le plus souvent rapportées parmi les voyages des conquérants. Les gens ont alors cru que l’eau des bains, en ouvrant les pores de la peau, permettait aux maladies d’entrer dans le corps. C’est à partir de ces rumeurs de médecins à l’imagination fertile que les grands bains, les étuves des villes, ont fermé et les gens ont alors cessé de se laver pour ne plus tomber malade. Bien mal leur en a prit, car en ne se lavant plus, ils ont aggravé la prolifération des maladies. On aurait pu croire qu’ils auraient réaliser leur erreur, mais non, il faudra attendre plusieurs siècle pour que la notion d’hygiène corporelle refasse surface !

Les Normands en avance sur leur temps

Construire un château fort prenait plusieurs années en général… Sauf pour les Normands, qui lorsqu’ils envahirent l’Angleterre, amenèrent avec eux des châteaux préfabriqués, en pièces détachées, qu’ils n’eurent plus qu’à remonter sur place et cela ne leur prenaient que quelques mois.

« Avoir le bras long »

Expression qu’on utilise encore aujourd’hui, avoir le bras long vient de cette époque. On disait cela des invités de marque, assis à côté du seigneur, devant qui les plats étaient posés en premier. Ils avaient donc le bras assez long pour se servir les meilleurs morceaux, sans se lever, signe de leur influence à la cour. Les écuyers en revanche, assis en bout de table, devaient se contenter des restes. Bon, le pire était les pauvres paysans qui ne recevaient pour la plupart que le restes des tranchoirs imbibés de sauce…

Et la justice alors ?

Au Moyen Âge, il n’y avait ni juge ni avocat, c’était les seigneurs et maîtres qui rendaient la justice de part le droit de ban (le droit de commander et de punir tous les habitants de leur fief). Tous les 15 jours se déroulaient les procès dans la grande salle du château, transformée en tribunal seigneurial le temps d’une journée.

La condamnation à mort était différente selon son rang. Un noble était décapité à l’épée ou au glaive, ce qu’on considérait comme une mort rapide et sans douleur, tandis que le roturier était tout bonnement pendu haut et court. Les nobles pouvaient se parer de leurs plus beaux vêtements alors que les pauvres pendus étaient tout nus !

Les voleurs avaient leur main coupée, puis en cas de récidive, l’autre main tranchée ou carrément la pendaison (plus aucun risque de récidive après ça…), les bagarreurs au sang chaud se faisaient couper une oreille, sauf s’ils avaient assez d’argent pour payer une amende de six sous au seigneur ou en lui donnant trois cochons… Pourquoi trois d’ailleurs ? Cela remonte peut-être à l’histoire des trois petits cochons…

Les assassins quant à eux étaient littéralement écartelés : on leur attachait les bras et les jambes à quatre chevaux, puis on donnait un coup de fouet pour les faire détaler à vive allure dans des directions opposées. Autant vous dire que l’assassin finissait en plusieurs morceaux.

Coupable / innocent ?

Pour décider de la culpabilité d’un accusé en cas de doute, le principe était simple : on le soumettait à l’ordalie ! C’est à dire qu’on lui plongeait la main dans de l’eau bouillante ou encore qu’on le brûlait au fer rouge : s’il restait stoïque, c’était un signe de Dieu prouvant son innocence. S’il se débattait, criait, pleurait : il était jugé bien évidemment coupable. Je me demande s’il y a eu beaucoup d’innocent au final ?!

Le saviez-vous ?

Au début du Moyen Âge, les manches des vêtements étaient attachées au reste de l’habit un peu en dessous de l’épaule avec des lacets ou des broches. C’était un sacré avantage qui permettait de modifier son vêtement au gré des saisons tout comme changer qu’une partie (ici les manches) qui étaient le plus souvent usée en premier. D’où l’expression « c’est une autre paire de manches ».

Le château de l’Alcazar, à Séville (en Espagne), qui a été une résidence royale au XIIIe siècle, a été une source d’inspiration pour Walt Disney.

Et voilà pour le petit cours d’histoire sur cette époque étonnante ! A très vite ! (✿◠‿◠)

2 commentaires sur « Au temps des châteaux forts »

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