Hey mes Fétiches ! Etant originaire de Lyon, je me devais de vous parler du parc emblématique de cette ville. Je ne compte plus mes promenades dans ce grand parc où un jardin botanique, un zoo et un grand lac y siègent.
Une mystérieuse légende est à l’origine du nom peu commun de ce poumon de ville.
Connaissez-vous la légende du parc de la Tête d’Or?
Tout d’abord, ce parc se situe dans la ville de Lyon. C’est dès 1530, sous le règne de François 1er, (le siècle où un fort engouement pour la construction de jardins dans les villes se créer), que le terrain sur lequel le parc sera bâti se nomme déjà « la Tête d’Or ». Ce n’est qu’au XIXème siècle que l’on commence à créer des parcs dans les villes afin d’offrir la nature aux citadins. Mais pourquoi lui avoir donné le nom de «la Tête d’Or»? Ce dernier vient effectivement d’une légende urbaine racontant que les chevaliers de croisade auraient ramenés, puis enfoui sous terre un trésor en ces lieux.
La pièce maîtresse du fameux trésor serait une tête de Christ en or massif. Cette croyance est si fortement ancrée dans l’imagerie populaire qu’en 1855, une voyante (ou une somnambule selon les histoires) fut consultée pour découvrir l’emplacement du trésor. Cette dernière affirma que le trésor se cachait soit sous un arbre soit au fond du lac. Sur ses indications, des fouilles furent même faites, en vain.
A l’origine, ce parc, d’une superficie de 117 hectares, était un grand domaine agricole qui appartenait à la famille Lambert, des agriculteurs lyonnais du XVIe siècle. C’est en 1574, qu’ils décident de vendre leurs terres, dues à la présence de nombreux marécages, rendant le terrain de moins en moins praticable. Les jésuites acquièrent d’abord le terrain, pour ensuite le revendre rapidement aux Hospices Civils de Lyon avant que la mairie ne le rachète.
La légende du Lac
En 1855, le projet du parc est confié à Denis Bühler, architecte paysagiste, célèbre pour la création de parcs et jardins avec son frère Eugène. Il semble que pour ce parc, Denis travaille seul. Il conçoit un parc de style paysager ou jardin anglais, qui est le modèle officiel sous le Second Empire. Le chantier est difficile car l’ambition de Bülher est grande : il choisit de creuser un lac, de créer des digues, de donner du relief au terrain, de créer des allées de différentes largeurs pour les promenades à pied, à cheval et en voiture, de construire des serres et une orangerie, de réserver des espaces pour les divertissements etc… Bühler prévoit aussi la création d’un jardin zoologique ainsi qu’un espace pour accueillir le jardin des plantes déjà existant sur les pentes de la Croix-Rousse. Le parc ouvre ses portes au public en 1857 bien que les travaux ne soient pas terminés.
Une légende issue de la communauté de tisseurs lyonnais existe aussi autour de la création du lac du parc et du fabuleux trésor… Lors du chantier de construction en 1856, les ouvriers qui creusaient le lac étaient d’anciens canuts. Ces derniers, vivant dans un grand dénuement à cause du chômage de la Fabrique de tissu, s’étaient révoltés à plusieurs reprises de manière sanglante. Le chantier du parc arrivait à point nommé pour canaliser les émeutes et permettre aux canuts de sortir de la misère. Ils s’attelèrent à creuser le lac du parc pour gagner le sou avec l’espoir secret d’y découvrir la fameuse tête d’or.
La légende veut que pendant les travaux, un canut se serait heurté à un obstacle en creusant…En dégageant la terre, il aurait découvert émerveillé la tête du Christ en or. Ses collègues ne tardèrent pas à s’approcher et à se quereller pour récupérer le trésor. Ne voulant pas partager, les canuts s’empoignèrent devant le visage impassible de la Tête d’Or. Face à ce triste spectacle le Christ se mît à pleurer devant l’égoïsme des hommes. Une larme coula le long de son visage puis tomba sur la terre de la vaste étendue creusée par les tisseurs, pour se transformer en un gigantesque lac. La montée des eaux fut telle qu’elle engloutit à jamais la tête du Christ sous le regard médusé des ouvriers.
La légende du chanoine
La légende raconte également que la tête du Christ aurait été volée dans une église. Mais une deuxième version vient contredire la première, en effet, la tête serait celle d’un voleur surpris en train de commettre des pillages dans la cathédrale Saint-Jean par un inconnu qu’on présente comme un chanoine de la cathédrale. Le voleur tenta alors de poignarder celui qui l’avait surpris. Mais une épée mystérieuse le stoppa dans son élan en lui tranchant la tête qui sera alors changé en or. Le chanoine dont on ne connaît pas l’identité aurait alors récupéré la tête pour l’enterrer dans le parc, un vaste marécage alors à l’abandon.
Depuis, certains lyonnais cherche encore ce trésor. Véritable trésor caché ou simples rumeurs de pacotilles? Le trésor du parc de la Tête d’Or reste encore aujourd’hui un mystère, qui n’est pas prêt d’être élucidé.
Le parc aujourd’hui
De nos jours, le parc de la Tête d’or fait partie intégrante de l’identité de Lyon et de sa renommée. Il s’agit en effet du plus grand parc de France à se trouver au cœur d’une ville et ce dernier attire de nombreux visiteurs toute l’année. Depuis son ouverture au public, l’aménagement du parc n’a jamais cessé et, en l’espace de 150 ans, il a changé plusieurs fois de visage et accueilli de nombreux événements importants pour la ville :
- 1859 : création du Chalet du Parc, qui est le premier endroit où les promeneurs pourront se rafraîchir et se reposer.
- 1872 : le Parc accueille l’Exposition Universelle.
- 1878 : construction de l’observatoire, une annexe en réalité de l’observatoire astronomique de Lyon à Saint-Genis-Laval. Aujourd’hui appelé Ferme Lambert, ce bâtiment accueille les bureaux du Jardin Botanique et du Jardin Zoologique.
- 1894 : le Parc accueille l’Exposition coloniale, avec notamment la construction du premier chalet des gardes et du vélodrome.
- 1895 : création du carrousel du Parc. Entièrement fabriqué en bois, c’est le plus ancien manège de Lyon. Il a été entièrement restauré en 1985.
- 1898 : élévation des grilles d’entrée issues des grands modèles de la ferronnerie d’art classique du 18e siècle.
- 1908 : construction du nouveau chalet des gardes.
- 1913 : création de l’embarcadère.
- 1948 : ouverture du Théâtre de Guignol.
- 1964 : création de la roseraie internationale et ses 60 000 rosiers.
- 1967 : démolition du Chalet du Parc, remplacé non loin, par le pavillon du Parc que l’on connaît aujourd’hui.
- 1975 : aménagement de la fauverie.
- 1989 : le vélodrome accueille les championnats du monde, avec deux victoires de Jannie Longo.
- 2006 : création de la plaine africaine par le jardin zoologique.
L’ancienne cage des ours !
Même si je ne connais pas Lyon, j’ai adoré ton article qui donne envie d’aller à Lyon et plus particulièrement dans ce parc. Merci encore pour ce bel article et les différentes anecdotes et légendes qui se rapportent au Parc de la Tête d’Or. Bisous et à bientôt
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Je suis ravie que ça donne envie de visiter ce parc gratuit qui mérite amplement de figurer dans le top 3 des lieux lyonnais à voir absolument et qui est malheureusement trop mis en arrière face au béton et grands immeubles de la ville.
Bonne soirée et à très bientôt Isa 😉
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Merci pour ton article qui est très intéressant 😃
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Oh merci beaucoup 😉
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Bonjour, merci pour cette article mais du coup c’est bien Denis Bühler qui a construit les serres ? Avec la serre tropical non ?
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J’ai une question, comment les Canuts pouvaient il est » heureux » si ils trouvaient la tête du Christ ? Ils étaient dans la pauvreté mais en quoi ça les à aider de trouver cette tête là ? S’il vous plaît, merci d’avance ☺️
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